Armand est un luthier talentueux dont la passion pour les instruments n’a d’égale que celle qu’il voue à une occupation plus violente : la boxe.
A la veille du combat le plus important de sa vie, le Combat des Initiés de Saint Gilles, son existence bascule quand Charles de Flamarens, homme riche et sans scrupules, décide de se servir de lui pour réaliser un incroyable dessein.
Le soir du Solstice, c’est la fille de Flamarens, Marianne, femme fatale à laquelle même les ordinateurs ne résistent pas, qui sauve Armand d’une mort certaine et le mène sur une voie que personne n’aurait pu imaginer.
Pour échapper aux machinations étranges du seigneur de Flamarens et comprendre les changements qui l’ont métamorphosé, Armand et Marianne doivent plonger dans un monde inquiétant où les écrits bibliques semblent teinter la réalité de sang et de larmes autant que de prodiges et de mystère.
Jamais le Choix entre la Lumière et l’Obscurité ne fut plus difficile, ni plus ambigu, que celui que l’énigmatique Lucian propose alors à Armand.
+ Tout d’abord, l’histoire est singulière (dans le bon sens du terme !), et captivante. L’auteur nous plonge dans un monde hors du temps – en tout cas, je n’ai personnellement pas réussit à trancher (et pas voulu non plus) – puisque l’on dirait que l’histoire se déroule avant le XIXe siècle, cependant des « données numériques » et autres « revolver » font leur apparition au détour de paragraphes. Mais je trouvais que cela ajoutait au charme et au mystère de ce livre !
+ Il mêle des sujets spirituels et charnels, arts concrets et théologies théoriques… Ce roman est donc à l’image de son personnage principal « contradictoire » si l’on peut dire, mélange de paradoxes qui pourtant arrivent à former une harmonie – et ne serait-ce pas, au fond, la définition de l’harmonie, que de réunir en son sein chaque extrémité ?
+ La prose est également magnifique ; l’auteur sait sélectionner ses mots sans alourdir le texte, et j’ai aimé être portée par ses mots délicatement choisis. Je dirais qu’ils sont aussi bien creusés que ses références ésotériques !
+ De plus, Germain Huc n’hésite pas à surprendre son lectorat par des changements de direction de ses personnages, des morts, des dévoilements d’anciens secrets… Ces dévoilements s’opérant par petites touches bien disséminées, on en redemande et nous restons pendus aux pages tant que l’ultime dénouement ne nous est pas révélé.
+- Parlons-en de ce dénouement : j’avoue avoir été un peu déçue. Je ne sais pas, je pense que j’attendais un prolongement… Je l’ai trouvé un tantinet brutal et rapide, manquant d’explications quant aux choix délibérés / plus ou moins contrôlés, le changement s’opérant en Armand, etc.
Un très bon roman ésotérique, dont la jolie prose ainsi que l’intertextualité fine et bien développée marquera mon esprit, malgré une fin vive et abrupte.
Perso. préf. : J’ai beaucoup aimé le portrait de Deirdre brossé par Armand et les souvenirs qu’il en garde. Loyale, intelligente et féroce, je regrette de ne pas en avoir plus appris sur elle.
En quelques mots : occulte, soigné, brillant.
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